Médecins - Conditions d'admission assouplies en cas de pénurie


BERNE - Médecins de famille, pédiatres, psychiatres et psychothérapeutes d'enfants et d'adolescents pourront exercer plus facilement en Suisse en cas de pénurie. Après le National, le Conseil des Etats a accepté jeudi à l'unanimité une dérogation aux conditions d'admission.

Qui veut exercer en Suisse doit notamment avoir au préalable travaillé pendant trois ans dans un établissement helvétique reconnu de formation post-grade. La disposition pourrait toutefois mener à une pénurie de certains médecins dans les régions périphériques.

Pour éviter une telle situation, les cantons pourront accorder des exceptions à la règle requise des trois ans d'activité pour les médecins étrangers. Cette mesure s'accompagne de conditions strictes, a souligné pour la commission, Erich Ettlin (Centre/TG).

Elle sera possible seulement en cas de pénurie avérée. Elle ne s'appliquera qu’à quatre domaines: généralistes, pédiatres, psychiatres et psychothérapeutes de la jeunesse. Elle est valable pour trois ans, jusqu'à décembre 2027.


Attention aux coûts

La mesure ne remet pas fondamentalement en cause l'objectif de qualité et d'économicité des prestations médicales. Le ministre de la santé Alain Berset a toutefois rappelé que dans le domaine de l'ambulatoire, il y a un lien direct entre offre médicale et coûts. "Il faut être conscient qu'il peut y avoir des conséquences sur les coûts, donc sur les primes."

La Chambre des cantons a ainsi rejeté par 30 voix contre 11 une proposition de Charles Juillard (Centre/JU) visant à ne pas limiter la dérogation à seulement quatre disciplines. Les régions périphériques manquent cruellement de spécialistes. "Nous devons répondre aux attentes de la population", a plaidé le Jurassien. Alain Berset lui a donné rendez-vous en septembre pour l'annonce des primes.

Le 2 mars 2023. Sources : Keystone-ATS. Crédits photos: Adobe Stock, Pixabay ou Pharmanetis Sàrl (Creapharma.ch).

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