5 erreurs à éviter quand vous recrutez pour votre cabinet médical

AIDE AU RECRUTEMENT

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Recruter un nouveau collaborateur pour votre cabinet médical est une décision stratégique qui n'est pas toujours facile. En effet, les conséquences peuvent être lourdes en cas de mauvaise intégration comme à terme un litige juridique. Outre la perte de temps et la perturbation de l’organisation en place, le surcharge de travail pour l’équipe et le coût financier d’un nouveau recrutement constituent autant de risques qu’un processus bien mené permet d’éviter.

Voici 5 erreurs fréquentes à ne pas faire pour réussir votre prochain recrutement, garantir une collaboration durable et efficace tout en améliorant le processus de recrutement de votre entreprise en vue d’obtenir de meilleurs résultats. Grâce à ce guide, vous mettez toutes les chances de votre côté pour intégrer la bonne personne.

« Les compétences métier sont importantes, mais la personnalité l’est également. Une personne motivée, engagée, avec une bonne éthique de travail, sera souvent plus efficace à moyen terme, même si elle doit acquérir le fonctionnement d'une nouvelle spécialité médicale. » 
Cécile Treuthardt, spécialiste RH

Erreur #1 : Ne pas avoir assez de candidats de qualité à disposition

Le premier risque est de se retrouver avec trop peu de candidatures et donc de devoir choisir par défaut. Dans un marché parfois tendu (surtout pour certains postes spécifiques ou certaines régions), il est essentiel de maximiser votre visibilité. Il peut également arriver que vous receviez un nombre conséquent de CVs. Dans ce cas, il conviendra de trier pour plus d’efficacité.

Souvent, certains recruteurs ne parviennent pas à faire le tri et à retenir les meilleurs profils. Cependant, cette première phase de sélection est primordiale.

Parfois, les candidats mentent aussi dans leur curriculum vitae. Des informations erronées, de faux postes occupés, des compétences inventées, les postulants peuvent redoubler d’ingéniosité pour vous tromper. D’où l’importance de demander des références dans le processus de recrutement.

Nos conseils :

• Publiez l’offre d’emploi sur une ou plusieurs plateformes d'offres d'emploi spécialisées comme Medpro.ch.
• Publiez sur les réseaux sociaux (ex. Facebook, LinkedIn, Instagram).
• Activez votre réseau (associations professionnelles, anciens collaborateurs, etc.).
• Sélectionnez les candidats les plus proches des prérequis du poste à pourvoir. Il est difficile de trancher mais en tant que recruteur, vous devez être rigoureux. S’il le faut, n’hésitez pas à contrôler les références des différents postulants.

Erreur #2 : Rédiger une offre d’emploi floue ou peu engageante

Une offre mal rédigée risque d’attirer de mauvais profils. Trop générique, trop brève ou mal ciblée, elle peut créer de la confusion et décourager des candidats potentiels.

Nos conseils :

• Soyez précis sur les missions, les compétences requises, les conditions de travail.
• Mettez en valeur les atouts de votre cabinet ou établissement (environnement, stabilité, ambiance, horaires, etc.).
• Évitez le jargon trop technique ou les listes interminables de tâches.
• Pensez à rédiger une offre attractive et claire car un bon recrutement commence aussi par une bonne « entrée en matière » : plus vous attirez, plus vous pourrez choisir ! Si vous êtes sans inspiration, utilisez ChatGPT (ex. de prompt : créer une offre d'emploi pour assistante médicale en Suisse). 

Une offre claire et valorisante donne envie de postuler et vous permet d’attirer des profils plus qualifiés.

Erreur #3 : Recruter dans l’urgence

Les entreprises recrutent de nouveaux employés quand il y a un besoin. Il peut donc y avoir une certaine pression interne pour que les choses se fassent rapidement - le personnel se retrouve débordé, par exemple, ou un employé est brusquement parti, laissant un poste critique vacant. Le responsable du recrutement peut ainsi vouloir « aller vite », ce qui peut mener à des décisions précipitées et des erreurs comme ne pas bien vérifier les références, ignorer des signaux d’alerte, ou recruter quelqu’un qui « fait l’affaire » sans vraiment correspondre au poste.

Nos conseils :

• Prenez le temps d’évaluer objectivement les candidatures, même sous pression.
• Anticipez les besoins autant que possible en mettant en place une gestion prévisionnelle des départs ou absences (retraite, congés maternité, fins de contrats, etc.).
• Ayez une base de CV ou de profils à disposition comme celle proposée par Medpro.ch pour ne pas partir de zéro.
• Prévoyez les plages horaires pour les entretiens. Cela permet de gagner du temps tout en gardant de la rigueur.

Erreur #4 : Mal conduire l’entretien d’embauche

Cécile Treuthardt, spécialiste RH dans le secteur médical et fondatrice de HR medical services, nous rappelle à juste titre que l’entretien est un moment clé pour comprendre la personne en face de vous : « Il est important que le médecin pose des questions ouvertes et comprenne le besoin du candidat(e), afin d’évaluer l’adéquation au poste. » Bref, ne vous limitez pas à valider des compétences techniques : explorez la personnalité, les motivations, les valeurs.

Nos conseils :

• Posez des questions comme : « Quelle situation professionnelle vous a particulièrement challengé ? »,       « Quel environnement de travail vous convient le mieux ?».
• Présentez votre équipe et votre organisation pour que le ou la candidat(e) puisse bien se projeter.
• Préparez vos questions. Évitez d’improviser et préparez des questions ouvertes qui explorent les aspects humains et professionnels du candidat. Découvrez notre guide pour mener un entretien d'embauche
• Présentez clairement votre environnement. Le recrutement est un choix bilatéral. Pensez à présenter : la composition de l’équipe, les outils utilisés, les spécificités de votre cabinet (cadence, ambiance, gestion des urgences...). Cela aide le candidat à s’assurer que le poste correspond à ses attentes.
• Si possible faites appel à un ou une spécialiste des RH pour vous aider lors de l'entretien d'embauche.
• Avant d'engager la personne, faites un petit test (ex. stage) d'un ou plusieurs jours au cabinet médical pour bien valider le profil d'un point de vue pragmatique. 

Erreur #5 : Négliger les soft skills et la compatibilité avec l’équipe

Dans un cabinet médical, la collaboration humaine est aussi importante que les compétences techniques. Soyez de ce fait attentif à la compatibilité humaine. Cécile Treuthardt relève : « Il est important d’évaluer la compatibilité entre le candidat(e) et l’équipe en place ». En effet, une personne techniquement compétente mais déconnectée des valeurs ou de la dynamique du cabinet peut créer des tensions à long terme. Elle ajoute : « Les compétences métier sont importantes, mais la personnalité l’est également. Une personne motivée, engagée, avec une bonne éthique de travail, sera souvent plus efficace à moyen terme, même si elle doit acquérir le fonctionnement d'une nouvelle spécialité médicale. »

Nos conseils :

• Assurez-vous que le candidat s’intègre bien avec l’équipe existante, partage vos valeurs professionnelles et communique de manière fluide et bienveillante.
• Faites un essai si nécessaire : un court stage d’observation ou une demi-journée d’essai peut donner des indications précieuses sur l’attitude, le comportement en situation réelle et la compatibilité humaine.
• Impliquez un ou deux membres de l’équipe dans le processus (y compris et surtout lors des entretiens d'embauche).
• Engagez un ou une spécialiste des RH. 

Par la rédaction de Medpro.ch (supervision finale : Xavier Gruffat, co-fondateur de Medpro.ch). Article mis à jour le 17 octobre 2025. V.1.2 de l'article.