Mises à jour médicales - semaine 33/2018


Retrouvez ici les informations médicales de la semaine à retenir en fonction des dernières études scientifiques, communications officielles et congrès médicaux, article créé en partenariat avec Creapharma.ch.

SEMAINE 33/2018 (mise à jour le 17 août 2018)

16 août 2018

Alzheimer et benzodiazépines
L’utilisation de benzodiazépines et de médicaments apparentés (médicaments Z comme le zolpidem) est associée à un risque légèrement accru de maladie d’Alzheimer, selon une étude de l’Université de Finlande orientale. Même si le risque accru de maladie d’Alzheimer était faible dans cette étude, le personnel soignant devrait être plus vigilant avant de prescrire des benzodiazépines chez des personnes souffrant de démence. Pour arriver à ces résultats, l’étude a été menée dans la cohorte finlandaise MEDALZ qui comprenait tous les membres de la communauté finlandaise ayant récemment reçu un diagnostic de maladie d’Alzheimer en entre 2005 et 2011 (70’719 personnes). Les résultats ont été publiés pour la première fois le 31 mai 2018 dans le journal scientifique Acta Psychiatrica Scandinavica (DOI : 10.1111/acps.12909). Une autre étude, également finlandaise, publiée en 2017 dans le journal scientifique International Journal of Geriatric Psychiatry (DOI : 10.1002/gps.4821) avait montré que les benzodiazépines étaient associés à une augmentation de 40% du risque de mortalité chez les personnes souffrant de la maladie d’Alzheimer.
Notre dossier complet sur la maladie d’Alzheimer

13 août 2018

Sel et hypertension
Pendant des décennies, les scientifiques ont estimé qu’une consommation excessive de sel menait à de l’hypertension. Le problème est comment fixer cette limite supérieure de consommation maximale quotidienne de sel. Une nouvelle étude canadienne de la McMaster University vient remettre en cause la quantité de sel bonne pour le corps. Selon cette étude menée auprès de plus de 95’000 personnes, la grande majorité d’entre nous n’est pas affectée par une consommation de sel, si elle est inférieure à 5 g par jour. Le problème est que beaucoup d’experts ou sociétés savantes recommandent un niveau beaucoup plus bas, souvent moins de la moitié (2 gr pour l’OMS et même moins de 1,5 g pour l’American Heart Association aux Etats-Unis), pour réduire le risque d’hypertension artérielle, d’AVC et les problèmes de santé associés. Selon l’étude, plus de 95% des habitants des pays développés ou industrialisés se situent en dessous du niveau de 5 g par jour. Pour arriver à ces conclusions, les scientifiques canadiens ont mesuré le sel dans un seul échantillon d’urine, ce qui a fait dire à certains scientifiques critiques qu’une seule mesure n’était pas suffisante, ainsi que le taux de mortalité et de maladies cardiovasculaires des participants. Cette étude a été publiée le 11 août 2018 dans la prestigieuse revue scientifique The Lancet (DOI : 10.1016/S0140-6736(18)31376-X). Une autre étude publiée en 2018 (voir infographie ci-dessous et no DOI) était arrivée à une consommation recommandée par jour de sel de 6 g.

Infographie (remarque : cette infographie fait référence à une autre étude, voir le no DOI en bas de l’infographie)

11 août 2018

Aspirine (prévention crise cardiaque)
L’acide acétylsalicylique (AAS), principe actif de l’aspirine, à faible dose aide à prévenir les crises cardiaques (infarctus du myocarde). Cependant, une nouvelle analyse a montré que son effet protecteur est fortement dépendant du poids. Pour les personnes pesant plus de 70 kg, la prophylaxie habituelle de la crise cardiaque avec 100 mg d’AAS par jour pourrait être trop basse, selon une étude publiée le 12 juillet 2018 dans la revue scientifique de référence The Lancet (DOI : 10.1016/S0140-6736(18)31307-2). Selon des chercheurs de l’Université d’Oxford qui ont réalisé ce travail, l’aspirine à faible dose (75 à 100 mg) n’a été efficace pour prévenir les événements cardiovasculaires aigus que chez les personnes pesant moins de 70 kg et n’a eu aucun effet chez 80% des hommes et 50% des femmes pesant plus de 70 kg.

10 août 2018

Glaucome
Le glaucome pourrait être une maladie auto-immune, selon une étude américaine réalisée par le célèbre MIT et le Massachusetts Eye and Ear et publiée en août 2018. En effet, dans une étude sur des souris, les chercheurs ont montré que les cellules T de l’organisme sont responsables de la dégénérescence progressive de la rétine observée dans le glaucome. De plus, ces cellules T semblent être préparées à attaquer les neurones rétiniens à la suite d’interactions antérieures avec des bactéries qui vivent normalement dans notre corps. La plupart des traitements actuels du glaucome se concentrent sur la réduction de la pression dans l’œil (aussi appelée pression intraoculaire). Cependant, chez de nombreux patients, la maladie s’aggrave même après le retour à la normale de la pression intraoculaire. C’est pourquoi de nouvelles pistes de traitement s’avèrent très importantes. Cette étude a été publiée le 10 août 2018 dans le journal scientifique Nature Communications (DOI : 10.1038/s41467-018-05681-9).
Lire notre dossier complet sur le glaucome

9 août 2018

Autisme
Un mauvais fonctionnement de l’activité synaptique d’un type de neurones présents dans le système de la récompense semble être en cause lors de troubles autistiques (autisme), selon des scientifiques des Universités de Genève et de Bâle, dont les travaux ont été publiés dans la revue Nature Communications (DOI : 0.1038/s41467-018-05382-3). En établissant un lien entre une mutation génétique retrouvée chez des personnes souffrant de troubles autistiques, une perturbation des synapses et une altération des interactions sociales les scientifiques franchissent une étape supplémentaire dans la compréhension de ce trouble. Les neurones dopaminergiques, essentiels au bon fonctionnement du cerveau, seraient déficients chez les personnes atteintes de ces troubles autistiques, qui perdraient ainsi toute motivation à interagir avec les autres.
Lire notre dossier complet sur l’autisme

7 août 2018

Canicule (résumé en infographie)

6 août 2018

Grippe en Suisse
L’épidémie de grippe de la saison 2017/2018 a été particulièrement marquée en étant la plus intense depuis l’an 2000, selon l’OFSP qui a publié un rapport le 6 août 2018. Pendant toute la saison grippale, soit de la semaine 40/2017 jusqu’à la semaine 16/2018, environ 330’700 personnes ou 4% de la population suisse ont consulté un médecin de famille pour une grippe ou des symptômes qui y ressemblent. L’épidémie de grippe a duré 15 semaines, plus que la moyenne de 10,5 semaines observée ces 10 dernières saisons. L’épidémie de grippe de 2017/18 a également duré extrêmement longtemps dans la plupart des autres pays européens ainsi qu’en Amérique du Nord.
Lire notre dossier complet sur la grippe

Le 17 août 2018. Sources : voir sur les liens de Creapharma.ch si les sources ne sont pas mentionnées dans les paragraphes ci-dessus. Crédits photos : Fotolia.com

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