L'accès aux études de médecine doit être amélioré
BERNE - Les étudiants en médecine doivent être sélectionnés sur des critères de compétence et de qualité. Le Conseil des Etats a adopté lundi, par 32 voix contre 9, une motion du National, venant du Centre, exigeant une meilleure offre de places d'études et de stages cliniques.
Nous manquons de médecins formés en Suisse, a déclaré Marianne Maret (C/VS). Sur les près de 41'000 médecins en exercice en 2023, près de la moitié ont suivi leurs études à l'étranger, a-t-elle souligné. Une meilleure offre de places d'études et de stages cliniques doit donc être proposée.
Cette mesure est un pas dans la bonne direction, a appuyé Mauro Poggia (MCG/GE). Le Genevois a appelé à améliorer les conditions pour les médecins "dont nous aurons besoin", à savoir ceux de premiers recours, qui sont aujourd'hui les moins valorisés dans le secteur. Il s'agit notamment des généralistes, des psychiatres et des gynécologues.
La Confédération n'a ici pas de compétence, a contré Matthias Michel (PLR/ZG) pour la commission. En vain. Bien que préoccupé par le nombre de médecins en Suisse, le ministre de l'économie Guy Parmelin était également opposé au texte.
Plusieurs mesures ont été prises pour réduire la dépendance vis-à-vis de l'étranger, a-t-il rappelé. Mais surtout, la grande marge entre le nombre de places disponibles et le nombre de candidats, un peu plus de 2000 pour 6000 inscriptions, ne permet pas de se débarrasser d'un numerus clausus. Ses arguments n'ont pas convaincu.
Le 23 septembre 2024. Sources : Keystone-ATS. Crédits photos: Adobe Stock, Pixabay ou Pharmanetis Sàrl (Creapharma.ch).
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