UNIGE/HUG - Un protocole pour mieux prévenir la maladie d'Alzheimer


GENEVE - Une task force internationale, dirigée par l'Université et les Hôpitaux universitaires de Genève (UNIGE/HUG), a posé les lignes directrices d'un protocole visant à prévenir la maladie d'Alzheimer. Ces dernières feront prochainement partie intégrante des cliniques de la mémoire de deuxième génération.

Avec le vieillissement de la population, le nombre de personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer doublera en Europe d'ici à 2050, ont indiqué mardi les deux institutions dans un communiqué commun. Les répercussions sociales et économiques sont considérables.

Une task force internationale composée de scientifiques émanant de vingt-huit institutions, pilotée par l'UNIGE et les HUG, présente dans la revue britannique Lancet Regional Health - Europe un protocole préventif susceptible d'être déployé à large échelle.

"La plupart des interventions préconisées sont prêtes à être appliquées ou le sont déjà", explique Giovanni Frisoni, professeur ordinaire en neurosciences cliniques à l'UNIGE et directeur du Centre de la mémoire des HUG, cité dans le communiqué.

Quatre piliers

Les auteurs ont dégagé quatre piliers porteurs de ce concept: l'évaluation des risques, la communication des risques, la réduction des risques et le renforcement cognitif. L'ensemble des facteurs favorisant le développement de l'Alzheimer ou des maladies apparentées ainsi que leur indice d'importance ont été regroupés dans une grille d'évaluation.

On y retrouve notamment les facteurs associés aux gènes ou encore ceux liés aux modes ou conditions de vie comme l'hypertension, le diabète, la consommation d'alcool, l'isolement social, l'obésité, la perte de l'ouïe, la dépression ou encore les traumatismes crâniens.

Des interventions médicamenteuses et non médicamenteuses sont également proposées. Elles vont de l'amélioration de l'hygiène de vie à l'entraînement cognitif en passant par l'administration de médicaments anti-amyloïde, si ces derniers deviennent disponibles sur le marché.

Des interventions sur le microbiote intestinal pourront également être envisagées dans le futur. La stimulation électrique ou magnétique transcrânienne constituera également un outil important pour activer les synapses dans les régions-clés du cerveau.

Ces quatre piliers devraient permettre aux cliniques de la mémoire de la deuxième génération d'être en contact avec la frange de la population dont la mémoire fonctionne encore bien et qui souhaite la préserver ou l'améliorer. Cette population ne trouve en effet pas de réponse au sein des cliniques actuelles, soulignent les auteurs.

Le 31 janvier 2023. Sources : Keystone-ATS. Crédits photos: Adobe Stock, Pixabay ou Pharmanetis Sàrl (Creapharma.ch).

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