Toujours plus de médecins en Suisse
BERNE - Le nombre de médecins a de nouveau augmenté en 2024 en Suisse. Il existe toutefois toujours une pénurie de médecins de premier recours, selon les chiffres publiés mercredi par l'association professionnelle FMH.
L'année dernière, 42'602 médecins exerçaient en Suisse, soit 1502 personnes ou 3,7% de plus que l'année précédente, a annoncé la FMH. Pour 2023, la fédération avait déjà enregistré une augmentation de 2,3% du personnel médical dans le pays.
Malgré cette nouvelle hausse des effectifs, la densité de médecins de premier recours reste trop faible, avec une moyenne de 0,8 équivalent temps plein temps pour 1000 habitants au lieu de 1, comme le recommandent différentes études.
Or la médecine de premier recours est un pilier central du système de santé, souligne la FMH. Elle recouvre tous les médecins dont la spécialité principale est la médecine interne générale et la pédiatrie ainsi que les médecins praticiennes et praticiens, tous exerçant à titre principal dans un cabinet médical.
Si le nombre de médecins a augmenté, les taux d'occupation ont diminué et il est devenu rare de travailler 60 heures par semaine ou plus, comme c'était le cas par le passé.
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Temps de travail en baisse
Les médecins veulent de plus en plus exercer à temps partiel et dans des cabinets de groupe. Le modèle du cabinet individuel, souvent géré par des médecins avec des horaires de travail hebdomadaires très élevés, est en diminution. En 2014, 57,2 % des médecins travaillaient en cabinet individuel, contre 39,6 % aujourd’hui.
La dépendance envers les médecins étrangers reste élevée: en 2024, 41,3% des médecins exerçant en Suisse ont suivi et terminé leurs études à l'étranger, contre 31% en 2014. Avec cette proportion, la Suisse se situe bien au-dessus de la moyenne de l'OCDE, où la moyenne est de 19% de médecins étrangers). Près de la moitié des médecins en Suisse viennent d'Allemagne (49,4%), suivis par l'Italie (9,7%), la France (7,1%) et l'Autriche (6%).
Pour remédier à la pénurie de médecins de premier recours et à la dépendance à l'étranger, la FMH demande une augmentation du nombre de places d'études et de postes de formation postgraduée ainsi que des conditions-cadres propices.
Le 26 mars 2025. Sources : Keystone-ATS. Crédits photos: Adobe Stock, Pixabay ou Pharmanetis Sàrl (Creapharma.ch).