Mises à jour médicales - semaine 40/2019


Retrouvez ici les informations médicales de la semaine à retenir en fonction des dernières études scientifiques, communications officielles et congrès médicaux, article créé en partenariat avec Creapharma.ch.

SEMAINE 40/2019 (mise à jour le 4 octobre 2019)

30 septembre 2019

Suisse et Etats-Unis : retrait des médicaments à base de ranitidine
En Suisse, les médicaments contenant de la ranitidine comme principe actif ont été retirés du marché après que des traces de NDMA (N-nitrosodiméthylamine) y ont été détectées, comme le relève le site suisse pharmavista.net. Fin septembre 2019, les préparations à base de ranitidine n’étaient plus disponibles en Suisse. A l’origine, des problèmes de non-conformité avaient été détectés aux Etats-Unis par les autorités sanitaires avec ces médicaments. Swissmedic, l’agence suisse de régulation des médicaments, a par conséquent procédé ces derniers mois à des analyses des préparations à base de ranitidine, afin d’y détecter la présence éventuelle de NDMA. Début septembre 2019, la Food and Drug Administration (FDA) américaine avait déclaré que certains des médicaments à base de ranitidine testés contenaient de petites quantités de NDMA. Aux Etats-Unis justement, l’une des deux plus grandes chaînes de pharmacie CVS Pharmacy a annoncé fin septembre 2019 qu’elle retirait de la vente le médicament contre les brûlures d’estomac Zantac (à base de ranitidine) ainsi que ses génériques en raison d’un lien possible avec le cancer, comme le relève CBS News le 29 septembre 2019. La NDMA peut être nocive en grande quantité, mais les concentrations de ranitidine trouvées par la FDA dans les tests préliminaires de la FDA “dépassent à peine les quantités que l’on pourrait s’attendre à trouver dans les aliments courants”, selon une déclaration du Dr Janet Woodcock, directrice de recherche des Centers for Drug Evaluation and Research de l’agence FDA. Les causes de la contamination par la NMDA des préparations à base de ranitidine ne sont pas encore entièrement connues. Comme on le voit, autant aux Etats-Unis qu’en Suisse, il s’agit pour le moment plus d’une mesure de précaution qu’un grave risque potentiel pour la santé. Plus d’informations avec la liste des médicaments retirés du marché en Suisse ici : https://www.swissmedic.ch/swissmedic/fr/home/news/mitteilungen/rueckrufe_praeparaten_ranitidin.html

27 septembre 2019

Vaccin contre la rage - stocks à faire en Suisse
Les vaccins contre la rage étant rares, l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) a recommandé aux médecins, aux centres de vaccination et aux hôpitaux de stocker ces vaccins. Le goulot d’étranglement (bottleneck) de l’offre devrait se poursuivre jusqu’en 2021. En effet, l’approvisionnement du vaccin antirabique Mérieux a été interrompu dans toute l’Europe et devrait durer jusqu’à l’année 2020 au moins, comme l’a récemment annoncé l’OFSP. Le produit de remplacement Rabipur ne sera probablement pas en mesure de couvrir la totalité de la demande à certains moments. Par conséquent, le stock obligatoire doit maintenant être exploité, comme l’ont rapporté vendredi les journaux de CH-Media. Selon les estimations de l’OFSP, la grande majorité des vaccins contre la rage administrés en Suisse sont utilisées à titre préventif pour la prophylaxie des voyages, et les autorités recommandent donc que les vaccinations dans ce domaine soient plus prudentes  ou timides afin d’économiser les doses de vaccin. Selon une estimation prudente, l’OFSP estime qu’environ 4500 doses de vaccin antirabique sont nécessaires chaque année en Suisse. L’OFSP recommande de donner la priorité à la vaccination post-exposition pendant la période d’étranglement. Il est administré aux personnes qui ont pu être exposées au virus de la rage. Cela doit être fait avant l’apparition des symptômes.

En revanche, toute vaccination pré-exposition, c’est-à-dire la vaccination de précaution, devrait être reportée autant que possible jusqu’à ce que l’approvisionnement en vaccins antirabiques soit revenu à la normale. Pour les déplacements dans les zones à haut risque, l’OFSP ne recommande la vaccination que si une personne y séjourne depuis au moins trois mois. Jusqu’à présent, la recommandation a été de vacciner par précaution à partir d’un séjour d’un mois. De plus, les voyageurs ne reçoivent que deux doses de vaccin contre la rage au lieu de trois. Cela est conforme aux recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). [avec des informations de l’agence de presse Keystone – ATS, Pharmapro.ch, site partenaire de Creapharma.ch, est client de cette agence de presse suisse en allemand]
Plus d’informations sur la rage

Le 4 octobre 2019. Sources : voir sur les liens de Creapharma.ch si les sources ne sont pas mentionnées dans les paragraphes ci-dessus. Crédits photos : Adobe Stock

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