Interview de Megan Pendola, assistante médicale de la policlinique Universitaire de Lausanne


ARTICLE POUR PROFESSIONNELS

Domaine : Médecine, assistantes médicales, santé

Mots-clés : Cabinet médical, policlinique, urgences, assistantes médicales

Niveau de difficulté de l’article : facile (sur 3 niveaux : facile, moyenne et difficile)

LAUSANNE - Megan Pendola est assistante médicale à la Policlinique Médicale Universitaire (PMU) de Lausanne. Rencontrée lors du Congrès annuel de l’Association Romande des Assistantes Médicales (ARAM), Madame Pendola a accepté de répondre aux questions de Medpro.ch concernant le métier d’assistante médicale.

Medpro.ch - Pouvez-vous nous décrire votre parcours professionnel ?

Après la scolarité obligatoire terminée en VSG, j'ai commencé le gymnase. J'ai été en voie diplôme en option santé. Après le gymnase j'ai fait un apprentissage d'assistante médicale au Centre Médical de Renens et ai obtenu mon CFC en 2015.

Pourquoi  avez-vous  choisi ce métier ?

Depuis petite je voulais être sage-femme ou chirurgienne. Avec les années et en faisant des stages dans des hôpitaux et cabinets, j'ai découvert le métier d'assistante médicale qui m'a vraiment plu : l'accueil du patient, les soins tels que prise de sang, réfection de pansement, vaccin, injections, radiographies sont des tâches qui me plaisent beaucoup. Je préfère par contre travailler en centre d'urgences plutôt qu'en cabinet car j'aime travailler avec du stress et de l'adrénaline. Je n'aime pas le secrétariat et les jours de routine.

Quels sont selon vous les aspects les plus positifs de ce métier ?

L'empathie, l'humanité sont multipliées lorsque l'on pratique ce métier, et ce sont des qualités qui se perdent dans la vie de tous les jours. Ce métier apporte des aspects positifs tels que la gratitude, la polyvalence, la gestion du stress, gérer les patients en cas de crise. Et ça nous forge une vessie (car des fois impossible d'aller aux WC durant des heures entières ;-)

Quels sont selon vous les aspects à améliorer dans ce métier ?

Que l'on nous laisse être un peu plus indépendantes. Que l'on puisse par exemple donner un médicament de base (Dafalgan) sans demander l'autorisation du médecin. Que l'on puisse poser des voies veineuses.

Le travail en cabinet médical est-il stressant et si oui, pourquoi ?

J'y ai travaillé très peu. J’ai trouvé cela terriblement ennuyant. Cela peut être stressant si en cabinet il y a plusieurs médecins qui demandent des soins en même temps avec le téléphone qui sonne à côté et que 3 patients se présentent pour leur RDV. Je préfère largement le côté urgences.

Quels conseils donneriez-vous à une personne qui désire commencer ce métier, notamment au niveau des débouchés, de l’avenir du métier ?

- Faire ce métier par passion et non par obligation

- Ne pas attendre d’être bien payée pour tout ce qu'on fait

- Ce métier est vraiment bien pour les débouchés car il permet de faire une maturité professionnelle pour entrer dans une haute école de santé. Un brevet fédéral a été mis en place, les choses bougent !

Quant à l'avenir du métier, il va perdurer car les médecins ont besoin de nous.

Finalement, êtes-vous plutôt thé ou café ?

Impossible de choisir entre les deux :-)

Le 02 février 2018. Interview réalisée par Van Nguyen (pharmacienne)

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